Vendredi 3 mars à Limoges, le ministre des Transports, Clément Beaune, en présence du PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a tenu la première réunion du comité de travail sur la ligne POLT (Paris-Orléans- Limoges-Toulouse), quelques jours après l’annonce par la Première ministre Élisabeth Borne d’un plan d’avenir pour les transports de 100 milliards d’euros.
Je suis ce dossier de près, en lien constant avec le ministère des Transports. Je sais l’importance stratégique de la ligne POLT pour le désenclavement de notre territoire et l’attractivité de nos entreprises. Ma présence à Limoges était donc évidente. Qui plus est, je prends cette ligne presque toutes les semaines pour me rendre à l’Assemblée nationale. Je peux comprendre la lassitude, voire la colère, des usagers face aux retards fréquents, annulations, arrêts supprimés ou encore au manque de communication de la SNCF.
Ce comité de travail, souhaité par le ministre des Transports depuis novembre 2022, permet de poursuivre les travaux initiés lors du colloque que j’ai organisé avec mon collègue Nicolas Sansu en décembre dernier à l’Assemblée Nationale. Il se réunira tous les trois mois, et associera les acteurs économiques, les associations d’usagers et les élus concernés.
Au total, les investissements du gouvernement et de la SNCF s’élèveront à 2,3 milliards d’euros d’ici à la fin des travaux prévue en 2026, ce qui comprend notamment 100% de nouvelles rames, une modernisation du réseau et une amélioration des conditions d’accueil dans les gares.
La réunion de Limoges marque un tournant. Il nous faut encore un peu de patience. Le ministre Clément Beaune a parlé d’un « rattrapage légitime, attendu et nécessaire » en faveur de la ligne POLT, après des années de sous-investissement. L’enveloppe de 2,3 milliards d’euros, financée intégralement par l’État, est sanctuarisée afin de régénérer la ligne et mener à terme des premières améliorations déjà en cours. C’est une réponse forte du gouvernement à tous les élus, acteurs économiques et associatifs, parmi lesquels Jean-Claude Sandrier, président d’Urgence Ligne POLT, dont je salue la persévérance dans ce dossier. Nous travaillons à la modernisation de la ligne pour qu’elle soit performante, fiable et de haut niveau de service.
Pour les Lotoises et Lotois, j’ai pris la parole et plaidé pour l’unicité de la ligne POLT car les trains au départ de Paris s’arrêtent encore à Brive pour la moitié d’entre eux. J’ai appelé également à relancer le fret à des fins de transition écologique.
Aujourd’hui, les voies ferrées en France ont trente ans en moyenne. La priorité́ accordée au ferroviaire passe d’abord par une régénération du réseau existant et un investissement dans nos transports du quotidien afin de permettre à nos concitoyens de se déplacer plus facilement. Il est primordial pour les défenseurs de la ligne POLT d’être accompagnés par l’État. C’est le signal envoyé́ à Limoges, en cohérence avec les objectifs environnementaux ambitieux que nous nous sommes fixés.