Sommes-nous nées femmes ou le sommes-nous devenues ? Une chose est sûre, toute notre vie, nous ressentons encore le poids de cette condition.

Aujourd’hui, j’aimerais partager avec vous mon expérience, du Burkina Faso à la France, du monde de l’ingénierie au monde politique ; être une femme, c’est être en lutte. Peu importe le pays, peu importe le milieu social et professionnel. En cette journée internationale des droits des femmes, j’appelle toutes et tous d’entre vous à considérer le chemin qu’il reste à parcourir mais aussi le chemin parcouru, dans votre foyer, dans votre ville, dans votre pays et dans les pays d’autres continents. Que trouvez-vous encore anormal ? Comment pouvez-vous agir pour y remédier ?

De l’ordonnance accordant le droit de vote et l’éligibilité aux femmes en 1944 à des lois comme la loi Copé Zimmermann pour la parité dans les conseils d’administration en passant par toutes les avancées sociétales, la loi sur l’IVG en 1975, les prises de consciences collectives d’un état de fait injuste et intolérable, la société française a évolué dans le bon sens depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Et ces progrès pour l’égalité femme homme ne sont pas le résultat de l’ordre cosmologique. Ils sont dus à l’engagement sans faille et admirable de femmes puissantes et d’hommes solidaires à la cause des droits des femmes.

Cette lutte doit se poursuivre. Les lois ne doivent pas rester lettre morte, elles doivent trouver une application concrète et efficace dans notre quotidien.

D’aucun vous diront, il y a pire ailleurs. C’est vrai. Mais ce n’est pas une raison suffisante pour se contenter de l’existant. En suivant le même ordre d’échelle, foyer, ville, pays, monde, cherchons comment chacun, à notre niveau, nous pouvons agir. C’est par la connaissance, la solidarité et la volonté de dire stop à une inégalité séculaire qu’un jour je l’espère, nous n’aurons même plus à célébrer cette journée, car l’écart de droits entre femmes et hommes ne sera plus qu’un lointain souvenir inscrit dans les livres d’histoire pour toujours se rappeler « qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis ».

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