Alors que la revalorisation des faibles pensions agricoles était un engagement de campagne de la députée du Lot, Huguette Tiegna a tenu à s’exprimer quant au décret gouvernemental publié ce mercredi 16 juin ainsi que la proposition de loi adoptée à l’Assemblée nationale cette semaine concernant la revalorisation des faibles pensions.
C’est historique, le 18 juin 2020, les députés votaient en faveur de la revalorisation des pensions des retraités agricoles, à hauteur de 85% du SMIC net. Ainsi, comme l’a annoncé le Premier ministre, le 23 avril 2021, la garantie de retraite minimale à 85 % du SMIC pour les anciens chefs d’exploitants agricoles entrera en vigueur pour les pensions dès le mois de novembre, soit deux mois plus tôt que ce que prévoyait la loi du 3 juillet 2020. Le décret d’application de cette mesure a été publié au Journal officiel (https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043669359).
Concrètement, ce sont 227 000 chefs d’exploitation agricole qui bénéficieront de cette revalorisation, avec une garantie de retraite minimale portée à 1 035 euros par mois, pour un coût évalué à 283 millions d’euros en 2022. En moyenne, ce sont 105 euros de retraite de plus chaque mois pour ces bénéficiaires de petites retraites. Les agriculteurs ont été très durement touchés par la crise. Je tiens à leur rappeler que notre engagement auprès d’eux ne faiblit pas. Dans le Lot, comme partout en France, cette augmentation était une nécessité, tant les pensions de retraites agricoles sont historiquement faibles. Le travail en faveur de cette juste reconnaissance n’est néanmoins pas terminé, nous continuerons en ce sens.
Aussi, jeudi 17 juin 2021, a été adoptée à l’unanimité et en première lecture à l’Assemblée nationale, la proposition de loi visant à assurer la revalorisation des pensions de retraites agricoles les plus faibles. Les débats se sont inscrits dans le cadre des travaux conduits depuis le début du quinquennat par le Gouvernement et la majorité en faveur des petites retraites agricoles et de l’amélioration de la situation particulière des anciens conjoints collaborateurs agricoles, qui sont à 75% des femmes.
En cas d’adoption définitive de cette proposition de loi, 210 000 personnes bénéficieraient de cet alignement du minimum de retraite de base des conjoints-collaborateurs sur celui des chefs d’exploitation, qui a été voté à l’article 1er de cette proposition de loi. Pour les femmes qui ont travaillé toute leur vie avec leur conjoint, cela représenterait une revalorisation de leur pension de retraite de près de 100 euros par mois en moyenne. Il appartient désormais au Sénat de poursuivre les travaux parlementaires sur ce texte.