« Le biomimétisme : un atout pour les entreprises, une chance pour la biodiversité. Quelle stratégie pour la France ? ». Tel est le titre de la note scientifique présentée par la députée du Lot, en décembre 2021, devant les membres de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST).

La députée du Lot présente les perspectives de développement de cette filière Biomimétisme en France.

Durant une année, nous avons mené des auditions auprès d’une vingtaine de parties prenantes, en France comme en Allemagne, afin d’éclaircir le sujet auprès de nos concitoyens et d’établir un plan de développement de la filière. La notion de biomimétisme, malgré le fait qu’elle fasse partie de notre quotidien, reste assez méconnue. Depuis toujours, l’humanité s’est intuitivement appuyée sur la nature pour innover, s’inspirant notamment de la faune et de la flore. À quelque échelle que ce soit, y compris celle d’un écosystème, le vivant est une source d’inspiration inépuisable. Plus qu’une simple discipline, le biomimétisme est une approche scientifique pluridisciplinaire qui s’inspire des propriétés et des stratégies de la nature et du vivant pour répondre à des besoins d’ingénierie et d’innovation.

Huguette Tiegna

La note scientifique menée par la députée du Lot formule dix recommandations. Celles-ci visent à donner à la filière française une impulsion nécessaire mais aussi un cadre durable. Parmi les propositions faites, l’une concerne l’organisation des Assises du biomimétisme, la création d’un label éthique, de même que l’élaboration d’une feuille de route de la filière en biomimétisme afin de définir les moyens et d’élaborer les actions à mener à court et moyen terme. A la suite des entretiens avec des acteurs institutionnels allemands, les partenariats franco-allemands sont aussi encouragés avec en visée la présidence française de l’Union européenne au premier semestre 2022.

L’approche biomimétique a contribué au développement de solutions techniques inédites et variées. Dans le Lot, plusieurs entreprises s’inspirent du vivant : SOBEN, à Cahors, travaille dans le domaine de la Mobilité autonome en soutien aux personnes âgées, M2i, à Parnac, dans le domaine des alternatives aux pesticides, et Whylot, à Cambes, dans le domaine de l’automobile. Avant tout, cette approche amène à repenser les modes de conception en favorisant le développement d’outils sobres, durables et collaboratifs au service de la transition écologique et sociale. La France, et plus largement l’Union Européenne, doivent se doter de stratégies fortes en biomimétisme. Pour cela, il est nécessaire d’activer des réseaux collaboratifs et des investissements importants, notamment dans le cadre du Plan « France 2030 » qui vise à déployer sur 5 ans la compétitivité industrielle des entreprises françaises. Nous pouvons aller plus loin et nous structurer autour d’un biomimétisme au service des entreprises et de la biodiversité.

Huguette Tiegna

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