La députée du Lot a fait de la lutte contre la désertification médicale une priorité lotoise en détaillant, mercredi 15 décembre 2021, un plan d’action en 5 étapes, quelques semaines après avoir engagé le débat à l’Assemblée nationale à propos de l’un de ses amendements visant à favoriser l’installation de médecins libéraux en ruralité.

Pour rappel, Huguette Tiegna s’est engagée dès le début du mandat législatif dans cette voie en soutenant, aux côtés du gouvernement, le développement de la télémédecine dans les territoires et, dès la rentrée universitaire 2020, en actant la fin historique du numerus clausus dans les études de médecine, dont le nombre d’inscrits a bondi de 17.8% par rapport à la rentrée universitaire précédente. En octobre dernier, dans le cadre du projet de loi de finances de la sécurité sociale (PLFSS), elle a défendu un amendement, issu d’un travail lotois, afin de renforcer l’installation de jeunes médecins libéraux dans les zones « sous-denses » d’un point de vue médical.

Son plan d’action pour une lutte contre la désertification se décline en 5 étapes : Recruter plus de maîtres de stages dans les structures de soins lotoises afin d’accompagner les étudiants dans leur démarche et pratique médicale dans le Lot. Pérenniser et développer les activités des centres hospitaliers du Lot tels que Saint-Céré, Gramat, Gourdon, Cahors et Figeac, en collaboration avec les établissements de soins privés. La mise en place, dans le Nord du Lot, de maisons de naissance, afin de permettre aux jeunes familles de bénéficier de suivi médical des grossesses physiologiques, de l’accouchement et de ses suites. Un renforcement des services dédiées à la santé mentale, dans le cadre du partenariat existant public/privé. Enfin, la mise en place d’un conventionnement sélectif consistant à conditionner le conventionnement des médecins avec l’Assurance maladie à la cessation d’activité d’un autre médecin conventionné sur les zones comportant un nombre plus élevé de médecins ; ce qui par ruissèlement, bénéficierait aux zones considérées comme faiblement densifiée en offre de soin.

L’accès aux soins, nous le voyons depuis le début de cette crise sanitaire, est une priorité pour les habitants de notre territoire et son avenir. Nous ne pourrons préserver un cadre de vie digne sans le maintien d’une offre médicale et une prise en charge de proximité cohérentes. Nous avons d’ailleurs travaillé sur ces sujets dans le cadre du PLFSS et du projet de loi 3DS (différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification). Malgré les avancées des dernières années, la démographie médicale et le flux tendu entraîné par la crise sanitaire dans les structures de soins doivent nous amener à réfléchir collectivement et de façon pragmatique. Bien sûr, les travaux du Ségur de la santé, avec les revalorisations salariales de nombreux praticiens, dont les sage-femmes, sont une étape importante qu’il nous faut poursuivre. A court terme, nous devons tendre vers le doublement du nombre de maisons pluriprofessionnelles avec les praticiens nécessaires : ce défi est en partie relevé puisqu’en juin 2021, on comptait ainsi 1889 maisons de santé en France, contre 910 en 2017. Le travail collectif que nous menons aux côtés des professionnels de santé du territoire doit nous mener à renforcer, dans les prochaines années, l’accès aux soins de nos concitoyens lotois, ainsi que celles et ceux qui souhaiteront y vivre.

Huguette Tiegna

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