A l’occasion de la Journée internationale des femmes, le 8 mars, retrouvez ma tribune publiée dans Actu Lot, consacrée aux femmes qui travaillent en ayant des enfants à charge :

 

« En 1977, les Nations Unies officialisent la Journée internationale des femmes, célébrée le 8 mars de chaque année. Aujourd’hui, les débats sur les retraites ont, pour le moins, eu l’intérêt de mettre en évidence les discriminations toujours subies par les femmes qui travaillent : inégalité salariale (16 % inférieure aux hommes) à poste équivalent, carrière hachée, pénibilité, emplois peu qualifiés, etc.

 

Plus encore, certaines femmes sont davantage pénalisées : je veux parler des femmes qui travaillent en ayant des enfants. Elles cumulent les tâches inhérentes à leur fonction, celles de s’occuper de leurs enfants et bien sûr, la plupart du temps, des tâches ménagères…

Si nous ajoutons que bien souvent, dans les foyers monoparentaux, c’est à elles qu’incombe majoritairement la responsabilité de l’éducation des enfants, avec tous les aspects nécessitant une disponibilité 24 heures/24h, nous pouvons comprendre aisément que ces femmes méritent toute notre attention. Car parmi les quatre millions d’enfants mineurs dont les parents sont séparés, 11,5 % sont alternants en 2020. Les autres enfants de parents séparés résident majoritairement ou exclusivement chez un seul de leurs parents, le plus souvent leur mère (86 %). Oui, pour elles, la triple journée est une réalité !

 

Préparer les enfants le matin, les amener à l’école, à la crèche, où les places sont souvent très chères. D’après le rapport annuel 2021 de l’Observatoire national de la petite enfance (Onape), il y a 59 places pour 100 enfants de moins de 3 ans. Être à son poste de travail, avec parfois le stress de suivre et surveiller un enfant malade ; en fin de journée, recommencer par les récupérer, les faire manger, vérifier leurs leçons, les coucher, etc. Au-delà de ces contraintes familiales et professionnelles, elles en assument également les contraintes financières et de fatigue : distance parcourue pour aller au travail (entre la maison, l’école, la crèche et le lieu de travail) et pour rentrer à la maison, refaire le chemin inverse, ainsi que pour l’éducation des enfants.

 

Alors que se posent, avec acuité, des questions de natalité, de politique familiale, de renouvellement des générations, nous ne pouvons plus attendre et fermer les yeux sur cette injustice sociale faite à toutes ces femmes qui travaillent en ayant des enfants à charge.

 

À la lumière de ce constat, je me propose de déposer, prochainement, un texte de loi qui portera sur ces questions de « triple peine » que subissent ces femmes afin que soient pris en charge les aspects financiers et de pénibilité. »

Retrouvez ma tribune sur le site d’Actu Lot :

Ma tribune à l’occasion de la Journée internationale des femmes

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HUGUETTE TIEGNA
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