Huguette Tiegna, Membre actif de l’Office Parlementaire des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST), présidé par le Député Cédric Villani, s’est exprimée, lundi 11 janvier 2021, à propos de la campagne de vaccination en France.
L’OPECST est un organe transpartisans et consultatif composé de parlementaires, il a pour mission d’informer le Parlement des conséquences des choix à caractère scientifique et technologique afin d’éclairer ses décisions. L’OPECST a adopté un rapport, mené par ses membres, le 15 décembre dernier, sur la stratégie vaccinale face à l’épidémie de covid-19.
Sur un plan scientifique et médical, la sécurité d’emploi du vaccin disponible est confirmée. Le risque allergique est un point de vigilance, mais a été jugé jusqu’ici bien maitrisé par des moyens connus. Les vaccins autorisés ou en voie l’être devraient être efficaces aussi contre le variant « britannique, mais celui-ci, plus contagieux, impose de ne pas prendre de retard dans la campagne vaccinale. A ce titre ; la première phase monte en charge rapidement sur tout le territoire, ce qui est une bonne chose. Néanmoins, des améliorations sont à apporter au niveau de la communication sur la campagne vaccinale, puisque le calendrier de démarrage a subi une publicité disproportionnée alors que des progrès importants étaient effectués. Un effort particulier est mis en œuvre en direction du grand public : l’hésitation vaccinale reste le plus grand facteur de risque sur la campagne. Il faut pour cela donner plus de visibilité aux décision prises et à leur justification.
Ainsi, après avoir reçu une autorisation de mise sur le marché européenne le 6 janvier, le vaccin développé par la société américaine Moderna a fait l’objet d’une recommandation de la Haute autorité de santé (HAS), à l’instar du vaccin développé par les sociétés Pfizer et BioNTech. Le vaccin de la société Moderna utilise la même technologie dite « à ARN messager » que le vaccin Pfizer BioNTech, les deux vaccins peuvent donc, en application de la recommandation de la HAS, être utilisés indifféremment dans le cadre de la stratégie vaccinale proposée par la Haute autorité de santé et mise en œuvre par le Gouvernement. Sur le plan logistique, le vaccin Moderna présente des contraintes moins lourdes, notamment en termes de température de stockage (-20° C) et de durée de conservation décongelé (30 jours), même si celles-ci demeurent fortes. D’ici à fin juin, ce sont près de 8 millions de doses qui sont attendues pour le vaccin Moderna.
L’autorisation du vaccin Moderna par l’Agence européenne du médicament et la Haute autorité de Santé, nous permet de disposer dès cette semaine de plus de 50 000 doses de vaccin supplémentaires. Dans un premier temps, ces doses sont allouées aux régions les plus touchées par la pandémie a confirmé Monsieur Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé.